Mercredi 11 février : une matinée très sportive !

Manahoana,

Heureusement que Valo m’avait préparé un super petit déjeuner  car la matinée a été très physique.  Avec une infusion faite à base d’ une plante du jardin, j’ai goûté des koba, beignets de   farine de blé et de  banane. Au moins, ça tient le ventre.

Fano, qui a une petite boutique de photos et d’impression  à Antanétibé (le village le plus proche) m’a proposé de me faire découvrir les plus beaux paysages de la région en allant sur le point culminant qui se trouve à quelques kilomètres. A cette altitude,  je devrais faire de très belles photos. J’ai bien sûr accepté car j’ai toujours le projet de pouvoir réaliser une exposition photos  à Saint Hilaire et de pouvoir les vendre afin de récolter un peu d’argent pour  acheter un zébu pour une femme nécessiteuse de Mahazaza.

Je connais maintenant la région et je prends la route toute seule. A environ 1km, je sens tout à coup quelque chose qui me touche la jambe….. c’est un chien . Il a l’air inoffensif mais je me méfie quand même. S’il me mord, j’aurais beau crier il n’y a aucune maison dans les environs. Je me demande si le 112 fonctionne ici, j’en doute !!!

Finalement, ce chien est un très bon compagnon de route et il ne me lâchera pas pendant toute la randonnée. J’ai d’ailleurs fait de très belles photos de lui embrassant même une vache.  Il était en manque d’affection ce chien !

Nous partons donc dès vers 9h15  et marchons au moins 1h30. Je ne suis pas déçue, les paysages sont vraiment très beaux et je pense que les nombreuses pluies  depuis le mois de décembre ont   largement profité aux cultures. Différentes couleurs se côtoient, entre les rizières, puis les cultures en étages et les champs de maïs. On cultive aussi beaucoup l’arachide, le manioque et divers  légumes tels que la tomate, le poireau, les carottes, les haricots verts et blancs….. Nous grimpons tout en discutant ce qui me permet d’apprendre encore pleins de choses sur la vie à Mada.   Dommage que le soleil ne soit pas au rdv et qu’il ne fasse pas très chaud.  

Nous faisons une halte à la maison des beaux parents de Fano où je découvre le plus beau manguier que je n’ai jamais vu. Les branches sont envahies de mangues qui ne sont pas encore mures mais Fano m’en trouve quand même quelques unes qui devraient être bonnes (je posterai une photo ça vaut le détour) D’autres fruits sont sur le point de murir également  : des kakis, des grenades, des avocats, des papayes et bien d’autres dont j’ai oublié les noms…C’est impressionnant cette profusion de fruits…Quelle chance d’avoir tout ça dans son jardin.

Nous empruntons un autre chemin pour rentrer et c’est rétamée  vers 12h30 et après environ  3h30  de ballade que je m’empiffre d’une énorme assiette de riz accompagné de légumes. Je remercie Fano et je rentre à la maison des bénévoles sans mon compagnon  de route qui m’a fait faux bon en arrivant à Antanétibé.

L’après midi je consacrerai un peu de temps à une jeune femme venue pour une formation informatique. Du moins c’est ce que je pensais car après  lui avoir expliqué comment créer un dossier, ouvrir un document Word, elle me fait comprendre que finalement ce qu’elle souhaite c’est que je lui explique comment naviguer sur Internet. Malheureusement,  au prix où est la connexion Internet ici je lui fais comprendre que je ne peux pas. La pauvre, elle risque d’attendre longtemps avant  de pouvoir surfer dans un village où très peu d’habitants disposent d’un ordinateur. La priorité bien sûr n’est pas là puisque l’on vit au jour le jour et quoi qu’il en soit avoir l’électricité et l’eau fait certainement partie des priorités des priorités.

Nous préparons avec Estelle  la liste de lots que nous souhaitons offrir aux gagnants et je continue de travailler un peu avec Vola . Je lui ai demandé d’écrire une lettre à Murielle une bénévole venue l’année dernière et que Vola a beaucoup appréciée. La faire écrire en Français et je lui corrige ses fautes. Ca lui fait du bien d’autant que sa fille Ravo a commencé l’école. Il est important qu’elle puisse la suivre et l’aider si besoin.

Nous commençons  à recevoir quelques dessins et je demande également à Vola de les saisir dans le fichier Excel. Elle n’a pas l’habitude de faire ce type d’exercice et je sais qu’elle apprécie.

La soirée se terminera comme d’habitude autour d’un délicieux repas. En dessert, j’ai la chance de déguster un beignet de manioque qui m’a été offert par une jeune fille Fitiavana (amour) préparé par sa maman.

Demain, le programme est plus chargé : nous sommes invitées avec Estelle à une manifestation avec le maire suivi d’un déjeuner puis à 13h plusieurs enfants de Merikanjaka viennent pour une formation.

Veloma