Mardi 10 février : journée calme à Mahazaza
Le message est passé concernant mon arrivée mais compte tenu du mauvais temps, peu de jeunes viennent pas à la MJC (maison des jeunes et des citoyens). En effet, il pleut souvent en fin de journée depuis quelques temps et ils préfèrent donc rentrer chez eux.
Ce matin, nous partons donc à Antanétibé pour faire imprimer les affiches du concours et les poser aussitôt dans le village. Cette année nous espérons avoir plus de participants car nous mettons l’affiche dans 2 villages voisins.
En début d’après midi, nous préparons avec Estelle le fichier qui nous permettra de saisir l’ensemble des participants ainsi que les notes que nous allons attribuer pour déterminer les gagnants. L’objectif étant de récompenser les 3 plus jolis poèmes en français, en Malgache et les trois plus beaux dessins. Et puis comme il ne pleut pas aujourd’hui, Estelle me fait découvrir d’autres paysages magnifiques autour du village. J’en profite bien sur pour lui poser des questions.
Les paysages alternent entre la terre rouge des champs non exploités, les champs de maïs, les rizières et les diverses cultures de légumes. Les dernières pluies ont rendu quasiment impraticables certains chemins et les charrettes tirées par des zébus les détériorent encore plus avec leurs grosses roues en bois.
La très grande majorité des habitants cultive la terre puisqu’il y a très peu d’entreprises dans la région en dehors de la production de poules pondeuses. De grands bâtiments qui peuvent abriter jusqu’à 3000 poules gâchent en effet ces beaux paysages verdoyants. . Cette activité a débuté avec les moines dans les années 70 et a ensuite été reprise par les habitants pour son bon rendement.
Tout le monde travaille plus ou moins la terre et veut un bon rendement immédiat. Aussi, la problématique de la culture intensive de la terre est la même que dans le reste du monde. Les agriculteurs vendent leurs produits à la société Lécofruit entre autre qui leur vend également les engrais. La terre s’appauvrie et ils ont besoin chaque année de plus en plus d’engrais. Quel dommage. Je suis sure qu’avec l’alternance de pluie et de soleil que connait la région, les fruits, les légumes et les maïs n’auraient aucun problème pour pousser naturellement sans pesticide.
En fin d’après midi, un habitant de Merikanjaka, un village à environ 1h de marche d’ici vient m’apporter une liste d’adolescents souhaitant participer aux formations, super, j’ai donc 3 jeunes jeudi après midi et 4 vendredi après midi. De plus hier en rentrant d’Antanetibe nous avons également croisé une jeune fille qui souhaite également venir vendredi après midi. Finalement la fin de la semaine sera plus active que le début.
La nuit tombe vite, nous en profitons pour regarder la fin d’un film d’animation avec Ravo qui en raffole puis nous dinons en famille. Ici, il n’y a ni télé, ni ordinateur dans la maison, on se couche tôt et on se lève tôt.
Veloma (bonne nuit)