Mardi 11 février : ma première journée à Mahazaza

Manahona,

Ma première  nuit à Mahazaza été un peu difficile, j’ai à peine dormi et je me suis grattée. Malgré le produit anti-moustique j’ai de nombreuses piqûres. … Par contre, ça ne ressemble pas à des piqûres de moustiques, je pense que c’est comme il y a 4 ans des piqûres de puces, elles doivent aimer la peu blanche ! Cette fois j’ai prévu des médicaments et je prends donc ce qu’il faut pour éviter d’avoir des énormes pustules sur tout le corps.

Rado m’avait donné rdv à 7h, Je l’attends donc.

Ici, l’école débute à 7h30 et certains enfants se lèvent donc très tôt parce qu’ils habitent loin de l’école et particulièrement dans les zones rurales comme celle où je suis. Ils mangent en général de la soupe de riz le matin avant de partir. Ils peuvent faire jusqu’à 1 heure de route à pieds pour aller à l’école. La pause déjeuner est assez longue car nombreux sont les enfants qui rentrent chez eux déjeuner. Lorsqu’on se promène on rencontre toujours des groupes d’enfants, la population ici est très jeune, environ la moitié de la population a moins de 15 ans.

Nous rendons visite à l’institutrice du primaire que j’ai rencontré hier et à qui j’ai promis des livres. Elle est hyper heureuse et me remercie. Puis, nous  commençons à travailler sur le support avec Rado, c’est quand même l’objet de ma mission donc il faut peut-être s’y mettre ! Je lui propose une idée de plan et il me montre un certain nombre de documents et photos que nous pourrons utiliser.

Il est 10h30, nous nous arrêtons car nous devons préparer l’arrivée de l’ambassadeur de Madagascar  aux USA qui est de passage à Mada. Il doit arriver avec Henri. Nous avons juste le temps de récupérer des chaises, des verres, de préparer la salle et de mettre notre beau  tee shirt Le Lémurien et ils arrivent vers 11h45. Nous échangeons beaucoup avec Mr et Mme Zina et évoquons les conditions de vie et notamment l’exode urbaine.Eh oui, compte tenu des bas salaires, et du coût de la vie à Tana, certains comme Rado et Estelle entre autre ont fait le choix de venir vivre à la campagne. C’est un choix difficile car en dehors du travail de la terre, très peu d’opportunités se présentent. Dans les villages, la grande majorité  de la population vit  de la culture et de l’élevage des poules pondeuses.  

Puis nous partons car nous sommes attendus dans le  village de Merikanjaka qui se trouve à 5km de Mahazaza. Par contre compte tenu de l’état des routes, nous mettons environ 1 h et nous sommes en 4/4.

C’est un accueil très chaleureux qui nous est réservé avec fanfares, danses folkloriques et un attroupement d’enfants ravis de nous accueillir. D’ici nous avons une vue magnifique sur un lac de toute beauté.

Nous filons vers le village voisin de Antaninandro dans lequel une fontaine a été installée en 2009 par l’association Le Lémurien. Le  maire souhaite en installer 5 autres au village de Merikanjaka . Cet été 20 jeunes ingénieurs de la Salle viendront creuser et installer une adduction d’eau afin  d’approvisionner le village de Merikanjaka en eau potable. Eh oui, chez nous ouvrir le robinet pour avoir de l’eau est un geste naturel, ici tous les jours et parfois même plusieurs fois par jour il faut aller chercher l’eau au puit. J’ai la chance dans la famille où je vis d’avoir un puit juste devant la maison.

Je ne pourrai pas vous mettre de photos, mais vous les découvrirez à mon retour.

Mandra pihaona

Veloma

Brigitte