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Ma mission à Mahazaza
12 février 2014

Lundi 10 février : en route vers le village de Mahazaza

Manahona,

Nous quittons Tana en fin de matinée en taxi afin de prendre le taxi brousse  jusqu’à   Mahintsy.   Lala, la sœur d’Henri est avec moi car elle part également pour le village. Henri ne vient pas. 

Je fais la rencontre de Donné un ami d’Henri, avant de partir il va acheter des cadenas pour les valises. Elles vont être sur le taxi brousse et si je veux retrouver  ma brosse à dents et mes médicaments en arrivant c’est préférable ! Bon ça commence bien !

Nous sommes dans un quartier assez « chaud «  de Tana, Henri me demande d’enlever mes boucles d’oreilles et ma bague…où suis-je donc tombée ??? Il fait très  chaud, mes doigts sont gonflés et je n’arrive pas à enlever ma bague.Si vous me retrouvez avec un doigt en moins ne soyez  pas trop surpris…. Autre consignes : fermer ma vitres de la voiture et cacher mon sac sous mes jambes, eh bien on dirait que ça craint un peu ici ! Nous sommes au marché de Isotry en plein centre.

Il y a un monde fou, nous n’avançons pas et il fait étouffant puisque je ne peux pas laisser la vtre ouverte. D’un autre coté ce n’est pas plus mal car avec la pollution c’est à peine respirable. La circulation est très dense on avance au pas …Il y a un monde fou, nous sommes  dans un des quartiers les plus populaires de Tana. Nous arrivons  enfin au taxi brousse. Heureusement Lala a la bonne idée de donner un pti billet au chauffeur et nous avons donc la chance de monter à l’avant.   Je vais pouvoir admirer les paysages librement et même prendre des photos car une fois que nous aurons quitté Tana je pourrai le ressortir.  .Lala est une femme cultivée et très intéressante,  elle me parle de la vie à Mada.

Le périple vers Mahazaza continue. Nous arrivons à Mahinstsy  pour prendre un taxi, nous ne pouvons pas aller plus loin en taxi brousse. Théodore, notre  chauffeur a 22 ans mais je lui en donne à peine 18 .J’ai la place du mort mais la  ceinture de sécurité ne fonctionne pas évidemment !. Quoi qu’il en soit il ne roule pas vite car c’est absolument impossible compte tenu de l’état des routes.  Nous mettrons environ 1h pour faire 8 kms. Je n’ai jamais vu des routes en si mauvais état, il y a des trous énormes, qui font parfois toute la largeur de la route et sont remplies d’eau ou du moins de gadoue, c’est une vraie catastrophe ! De plus, l’état de la voiture laisse vraiment à désirer, je m’attends à ce qu’elle tombe en panne d’un instant à l’autre. On trouve ici les voitures qu’on utilisait il y a des dizaines d’années, pas mal de 4L entre autre. Nous nous arrêtons pour prendre de l’essence et lui donnons de quoi mettre quelques litres car il n’a même pas les moyens de faire l’avance. Ici l’essence est horriblement chère et le mot est faible. Dans un pays où le salaire moyen est de 30 € par mois, le prix de l’essence est identique à celui de chez nous, c’est invraissemblable.                        

Par contre la campagne est vraiment  magnifique.On trouve en vallée on trouve les rizières, et sur les coteaux de nombreuses cultures, maïs, haricots verts et blancs.

Nous arrivons au village vers 14h30. Je suis accueillie par Radou , l’animateur de la MJC (maison des jeunes et du citoyen),   Menja,  sa femme Vola, Rossel   et la sœur de Vola ,Zo.             

On range mes valises et je commence la visite du village. La maison du Lémurien tout d’abord puis nous marchons en direction des écoles. Je salue la directrice de l’école primaire, je passerai la voir demain matin à 9h pour lui donner des revues pour les enfants puis nous allons au collège. Je fais la connaissance du surveillant général et du Directeur. Nous discutons tout un moment. Il est étonné que je reste si peu de temps car je pense qu’il aurait aimé que je donne quelques cours comme l’ont fait Chantal, Catherine et Cécile l’année dernière.  A chaque fois que je croise quelqu’un c‘est le traditionnel Manahona, ici tout le monde a le sourire quelque soient les conditions de vie.

Nous continuons notre ballade et faisons la connaissance d’ Estelle, qui est également bénévole pour le Lémurien. Elle parle très bien Français et nous invite chez elle. Elle élève des cochons et des poules. Elle est  également très sympathique  et c’est agréable de discuter avec elle..

Je suis logée  à la maison de l’association le Lémurien où habitent  Menja,  sa femme Vola et leurs deux enfants. J’ai une grande chambre pour moi toute seule, c’est bien mais je suis  déçue lorsque je découvre que les toilettes aperçues sur le site du Lémurien finalement ne fonctionnent pas…Je vais donc à nouveau utiliser les  latrines, pourvu que je ne sois pas encore malade car elles sont à l’autre bout du jardin ! Galère…Pour la douche, on me prévient qu’il n’y a pas d’eau chaude et qu’on est obligé de faire chauffer l’eau. Je  m’en doutais bien évidemment mais je pensais quand même que j’aurais la chance d’avoir au moins de l’eau froide pour me rincer mais non, la citerne n'a pas survécu à l'ouragan ..le puit est juste devant la maison. Menja va chercher de l’eau , la fait chauffer et je me lave à la Malgache ou "comme autrefois" 

Le temps de faire le tour du village, certains enfants inscrits à la MJC sont arrivés et nous commençons les présentations. Ils sont une dizaine pour le moment mais uniquement des filles. Nous évoquons ensemble notre projet de création de support pour le Lémurien . Par contre, ça ne sera pas facile compte tenu des cours et de la fête des écoles qui a lieu jeudi. Nous arrivons cependant à trouver plusieurs demi journées pour y travailler et nous  nous quittons sur une petite chanson crée par Ratou . Il me donne rdv demain à 7h.

 Veloma (au revoir ça se prononce Vélouma car le o se prononce ou)

 

 

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