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Ma mission à Mahazaza
23 février 2017

Dimanche 19 février : mon dernier jour à Mahazaza

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P2190070Manahoana,

 

Ce matin, nous passons du temps autour du petit déjeuner à discuter. Une surprise nous attend,  Tanjona a préparé un gâteau au yaourt, la même  recette  que  ceux faits vendredi. Il est parfaitement bien  réussi. Elle est fière d’elle et c’est normal. En plus il est délicieux. L’atelier pâtisserie de vendredi a eu du succès.

Lorsque Henri est présent à la maison des bénévoles, il est très sollicité. Ce matin, il reçoit des enseignants d’une école privée du village qui vient juste d’ouvrir ses portes. Ils aimeraient pouvoir venir à la bibliothèque avec les enfants le vendredi après midi. Puisque celle-ci appartient à l’association, ils sollicitent l’accord d’Henri. Je trouve ça bien si d’autres écoles peuvent accéder à cette bibliothèque. Pour le moment, en dehors des bénévoles qui viennent à Mahazaza, Estelle n’a pas le temps de  l’ouvrir pour accueillir et travailler avec les enfants. Autant en faire profiter les élèves qui pourront venir accompagnés des  enseignants. Par contre, il y a bien sur des règles à mettre en place et c’est ce dont Henri discute avec les professeurs.

Je vais acheter quelques boissons et des amuses bouches pour mon dernier repas avant mon départ et Tanjona a préparé des beignets de courgettes. Ils sont vraiment très bons. Moi aussi, j’ai récupéré  une recette, celle des beignets de poivrons farcis. J’avais beaucoup aimé. Par contre, il faut des petits poivrons et je ne sais pas si on peut en trouver chez nous.

Après le repas nous prenons le soleil et faisons quelques photos « souvenirs » avec quelques jeunes et bien sûr Tanjona et les enfants.  Je sens bien qu’elle est triste de me voir partir.

Fano arrive avec sa 4L, comme prévu vers 14/14h30 pour m’accompagner à l’aéroport. Estelle et Henri seront également du voyage. Je ne m’étendrai pas sur les au revoirs car ils sont douloureux. Je sais pourtant que j’aurai des nouvelles de tout le monde mais malgré tout après ces 2 semaines très agréables, c’est une déchirure.

Nous prenons la route et retrouvons les mêmes immenses ornières sur les pistes. J’ai l’impression que c’est pire qu’à l’aller, nous ne pouvons pas rouler à plus de 10 ou 15 km /heure jusqu’à ce qu’on récupère le tronçon goudronné. La prochaine  fois que je viendrai à Mada, cette route sera refaite et j’espère qu’elle sera encore en bon état.

Nous arrivons  à l’aéroport, j’embrasse une dernière fois mes amis et  je m’installe dans un restaurant pour bouquiner en attendant mon vol.

L’avion désole à l’heure c'est-à-dire vers 2h du matin. Ce vol est idéal car nous voyageons de nuit  et j’arrive ainsi à Nantes en tout début d’après midi.

Le repas qui nous est servi  à bord est un menu à l’occidental qui n’a aucun goût. Les bons petits plats de Tanjona me manquent déjà,  elle cuisine vraiment très bien. D’ailleurs, cette année je ne pense pas avoir maigri même en faisant mes 40 mn de marche matin et soir.  Heureusement, le dessert c’est de l’ananas et il est exquis, j’ose espérer qu’il vient de Mada.

J’atterris en écoutant une chanson que j’aime beaucoup (à défaut d’avoir Cold Play à notre disposition) ; Il s’agit de With or Without You de U2. La chanson est très belle mais triste et je pense à mes amis que j’ai quittés il y a quelques heures, aux sourires des enfants, aux Sœurs de l’Ecole Sainte Famille et à tous ceux que j’ai croisé au village de Mahazaza. Mais bon, je sais que je les reverrai c’est certain. Et puis, je vais retrouver Jean Mi, toute ma famille et tous mes amis que j’aime…..

A chacun de mes séjours à Mada, je suis partie pour donner. Donner de mon temps et me rendre utile. Aider les autres et faire en sorte que leur quotidien s’améliore.  En fait, les enfants et toutes les personnes que j’ai  rencontrées  m’ont rendu au centuple le peu que j’ai pu offrir, par  leur enthousiasme, leur générosité, leur chaleur, leur joie de vivre malgré très souvent  pour certain des conditions de vie  difficiles et précaires.

Ces deux semaines m’ont paru à la fois courtes et finalement longues : courtes car j’aurais aimé passer encore plus de temps avec mes amis, les enfants et les Sœurs. Longues parce que j’ai l’impression d’avoir fait encore plus de choses que les années précédentes, parce que j’ai fait de nouvelles rencontres et que j’ai malgré tout pris quand même le temps d’apprécier chaque instant et de profiter pleinement de mon séjour  à Mahazaza. Eh oui, là bas  on prend le temps de vivre et la devise « moura moura » s’applique bien parfaitement.

Henri m’a proposé ainsi qu’à  Daniel et Mathieu,  que nous nous retrouvions tous les quatre sur Nantes ou en Vendée.  Pourquoi pas. Je pourrai essayer de faire la recette des beignets de poivrons de Tanjona, le jus d’ananas frais de Tanjona mais tout ça n’aura jamais les mêmes saveurs qu’à Mahazaza. Il nous manquera toujours le soleil de Mada,  cette ambiance particulière qui règne et qui nous donne envie d’y retourner.

La vie continue, j’ai repris le travail comme prévu mardi matin. Comme par hasard, aucune des voitures n’a voulu  démarrer ce matin là, quelle  coïncidence !  Bref, nous avons cependant trouvé une solution pour quand même aller travailler même si de mon coté ma tête n’était pas vraiment au travail mais encore dans un petit village nommé Mahazaza…

Lundi soir, j’ai reçu un sms d’Estelle m’indiquant que le reportage réalisé par les journalistes de TVM  samedi à notre  grande fête était passé au journal de 20 heures. Si vous souhaitez le voir, taper You tube TVM journal de 20 h le 20 février 2017 (le reportage commence environ à la minute 24). Ce qui est : dommage, c’est que  tout le reportage est en malgache sauf lorsque je parle. Les journalistes ont fait des coupes franches, y compris des  questions posées. Tant pis, l’important c’est qu’on parle de l’association,  c’est le principale, n’est-ce pas Henri ?

J’espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyé à me lire. Il est vrai que je suis un peu bavarde. J’aurais pu en dire encore plus sur le mode de vie des habitants, sur Mahazaza, sur les enfants, etc..mais l’intérêt n’est pas de tout raconter mais simplement de vous évader ne serait-ce qu’un instant sur l’Ile Rouge et de vous donner envie de la découvrir. Lorsque je retournerai à Mada j’ai envie d’y rester un peu plus longtemps. J’aimerais  pouvoir voyager un peu , découvrir d’autres régions et surtout la fameuse Nationale 7 et ses magnifiques baobabs.

Je mets quelques photos sur un album intitulé Mon 3ème séjour à Mahazaza. Vous pouvez le visionner à droite du texte.

 

Veloma

Bakely

 

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