1er jour de cours avec les enfants
Bonjour,
Debout à 6h30 ce matin pour aller à l’école Sainte Famille à Ambohitraivo. Je pars avec Mathieu qui a déjà donné des cours là bas. Pour y aller, nous mettons environ une demie heure à travers les chemins de terre et les rizières. Ici l’école débute tôt à cause de la chaleur : début des cours 7h30 pour se terminer à 16 h. De nombreux enfants sont obligés de marcher pendant une demie heure voir plus pour aller à l’école. L’école publique ne remplit pas son rôle et de nombreuses écoles privées voient le jour. Certaines classe dans le publique peuvent compter jusqu’à 70 élèves, plaignez vous les enseignants Français !
Même si les frais de scolarité sont élevés par rapport au niveau de salaire moyen (l’équivalent d’environ 35 € par an), les famille se sacrifient pour pouvoir inscrire leur enfant à l’école car elles savent que leur avenir dépend beaucoup de l’éducation.
Nous faisons la connaissance de plusieurs sœurs qui sont intéressées pour nous accueillir avec Mathieu et prenons même rendez vous pour l’après midi. Nous rentrons tranquillement à la maison des bénévoles en empruntant un autre chemin et en traversant des petits villages. Chaque fois que nous croisons quelqu’un quelque soit son âge, nous avons droit à Manahoana (bonjour).
A 13h30 nous sommes de retour à l’école et je vais passer l’après midi avec une classe de 10ème (l’équivalent de notre CE1) avec sœur Viviane. La classe compte 32 élèves et nous commençons par un cours de Français. Sœur Viviane apprécie particulièrement ma présence pour ce cours et nous travaillons ensemble sur les mots en « en –an-am) ».J’insiste bien sûr sur la prononciation car les Malgaches ont des difficultés avec certains sons. Les élèves adorent participer mais sont particulièrement bavards. Le cours se passe très bien et sœur Viviane en profite pour me demander d’autres conseils. Après la récréation, nous enchaînons avec une cours de mathématiques.
Nous retrouvons avec toutes les sœurs autour des beignets Malgaches (Chantal tu dois m’envier) et une boisson fraîche ou du café. L’hospitalité Malgache n’est plus à démontrer depuis longtemps. Les sœurs nous sollicitent pour corriger des textes car elles tiennent absolument à progresser en français. Nous rions tous de leurs fautes (gentiment bien sur) et ne voyons pas le temps passer. Elles sont « adorables ». Je reviens demain toute la journée et elles m’ont invité à déjeuner avec elles. Il parait qu’elles sont de véritables cordons bleus.
Demain, l’enseignante de la classe de 9ème est absente. Elle a appris que des « waza » étaient présents, aussi, elle m’appelle et me demande si je peux la remplacer. Pourquoi pas, je n’ai rien à perdre. Elle a déjà noté sur une feuille le programme de la matinée, me laisse les livres et s’en va.Je vais devoir donner 3 cours, 1 de français, un de sciences sur les dents ! et un de math sur les calculs de la surface des carrés et rectangle..Heureusement qu’elle a noté les formules de calcul.. c’est bien loin tout ça pour moi !! Je pense que ça risque d’être un peu folklorique ou du moins compliqué car à cet âge là ils ne comprennent pas encore bien le Français . Mais bon l’enseignante me conseille de faire des mimes pour m’exprimer, on verra bien.
Veloma (au revoir)
Bakely