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Ma mission à Mahazaza
18 février 2014

Lundi 17 février : pauvres instituteurs !!

Manahona,

 

Ce matin, je me lève tôt pour rendre visite à un instituteur. Il s’appelle Ny Ando et il est instituteur à l’école publique d’Antoby Sud à quelques kilomètres de Mahazaza.

Ce village fait partie de la commune de Mahazaza. .La bénévole qui était présente avant moi et qui est  restée 3 mois  a donné des cours de Français tous les mercredis aux élèves en plus de son travail d’infirmière. Ny  Ando veut me faire découvrir son école et il vient donc nous chercher vers 7h. Nous marchons environ 1h à travers les chemins, plus ou moins praticables.  

J’étais déjà allée dans des classes il y a 4 ans à Ambatomena, mais là je n’en reviens pas.l’instituteur doit s’occuper de 85 élèves avec 4 niveaux différents : CP1, CP2, CE et CM. Les conditions de travail sont vraiment  difficiles pour l’instituteur mais également pour les élèves. Ils sont installés dans une classe unique,  ils ont suffisamment de place heureusement car ils disposent tous d’un bureau ce qui n’est pas le cas dans toutes les écoles. Radou m’informe que dans certaines d’entre elles, l’école n’a même pas de toit et tous les élèves ne peuvent pas s’asseoir. Il n’y a pas d’électricité ce qui limite l’utilisation de moyens audiovisuel ou phoniques. Pour entre autre  cette raison,  l’école commence tôt le matin à 7h 30 et se termine à 12h30. Comme il n’y a pas de cantine scolaire, ils rentrent tous déjeuner chez eux et ne reviennent pas l’après midi.

L’instituteur ayant plusieurs niveaux à gérer doit occuper tous  les élèves. Il doit donc distribuer du travail à un groupe lorsqu’il s’occupe des autres. Les enfants  Malgaches sont en général assez timides,  mais là dès que l’instit ne s’occupe pas d’eux ils s’en donnent à coeur joie. Ny Ando dispose de très peu de moyens en livres et autres supports pédagogiques et cartes. Les élèves disposent du strict minimum quelques cahiers et 2 stylos, ils n’ont pas de livres. L’instituteur pendant les vacances scolaires qui sont les mêmes qu’en France va régulièrement en formation.

Dans ces classes, Ny Ando enseigne le  Français, le Malgache, les mathématiques et pour les plus grands l’instruction civique, les sciences naturelles et sciences de la vie. Pour les cours de Français il est obligé de tout traduire en Malgache car le niveau est très bas. Les enfants se contentent parfois d’apprendre par cœur et répètent tout sans pour autant tout comprendre.

Ny Ando nous propose à Radou et à moi de prendre chacun une classe. Je prends les CP2, Radou les CP1 et Ny  Ando,  le reste de la classe. Je dois leur faire revoir certaines voyelles ou consonnes et ils doivent me donner un mot  en Français dans lequel cette lettre figure…Même ça c’est compliqué. J’écris au tableau, je parle doucement et j’essaie d’articuler le plus possible pour me faire comprendre, mais c’est difficile.Je ne regrette pas de ne pas enseigner !!!Les enfants  mettent du temps  avant de trouver un mot et n’arrivent pas à faire de phrase avec ce mot.  Nous révisons également les tables de multiplication et faisons également quelques additions et soustractions. Lorsque les enfants parlent tous en même temps lors de la récitation des tables de multiplication par exemple, cela fait énormément de bruits et il est très difficile d'entendre les élèves de notre groupe.Les conditions  de travail sont vraiment pénibles et inconfortables.

A la récréation, Ny  Ando nous propose d’aller rendre visite à sa grand-mère qui tient une boutique dans le village. Les Malgaches sont très chaleureux et  hospitaliers et aiment bien vous accueillir chez eux. Sa grand-mère nous offre du café et des mofogasy, le traditionnel beignet malgache. Ceux-là sont délicieux j’en ai rarement mangé d’aussi bons. Il souhaite nous montrer également le zébu que sa sœur a gagné lors du karaoké qui a eu lieu en novembre dernier. Puis, nous retournons à l’école.

Les Malgaches adorent les photos (aussi parce que très peu d’entre eux en ont un appareil), il me montre celles faites par Muriel lors de son passage et il souhaite que j’en fasse également. Nous en prenons donc quelques unes. Je prends également quelques photos des enfants avec les livres que j’ai donnés à sa classe et qui m’ont été généreusement donnés par Martine que je remercie vraiment beaucoup. Je n’ai d’ailleurs pas pu tout apporter mais Henri apportera le reste lorsqu’il reviendra l’été prochain.  Je vais essayer d’aller faire imprimer  quelques photos avant mon départ, il en sera très heureux. Il nous remercie encore  et nous prenons le chemin du retour.

L’après midi nous avons prévu de travailler sur le support de présentation avec Estelle et Radou.

L’après midi passe vite…..

Mandra pihaona

Bakely à tous

Brigitte

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